samedi 30 juin 2012

Le pourquoi du comment et caetera

Bon. Ça doit faire deux ans que je n'ai pas écrit sur un blog 'à moi'. Pourtant le besoin était toujours là, mais entre le manque de temps, le trop plein de fatigue. Et puis sans doute un besoin de me réapproprier mon moi. c'est bête à dire mais devenir maman c'est s'oublier, et devoir se manger l’électrochoc dans la gueule qui t'oblige à te réapprendre et à t'aimer. Pas évident cette histoire.

Du coup me revoici, sur un coup de tête un peu, je ne sais pas le temps que ça durera, si je m'y tiendrais, tout ça. Mais c'est un exercice que j'ai envie de reprendre. Même si ça va beaucoup parler réflexion de maman parce que, que je le veuille ou non et même si ça fait cliché, ça a bouleversé ma vie. Pas du tout comme je l'imaginais mais, bizarrement, je crois que cela a fait de moi une meilleure personne. (mais ne comptez pas sur moi pour vous dire qu'il faut faire des enfants, loiiin de là).

Bref, commençons par le commencement. Le nom du blog, mon nouveau (enfin pas tant que ça) blaze. La po2p, aka la princesse au petit pois. Mais 2.0. Non pas parce que j'ai déjà un blog qui s'appelle comme ça, perdu dans les méandres de l'internet et que je n'ai même pas envie de retourner voir (mais ça ça me jouera des tours, tout comme il reste un vieux skyblog de la honte quelque part). C'est plutôt le fruit d'une réflexion. Sur ce que j'aimerais être, ou plutôt ce que j'aurais aimé, ce que je suis vraiment, et comment gérer avec tout ça.

La princesse au petit pois est un de mes contes préférés (avec la balle d'or, à égalité si tu veux tout savoir). Et ça a longtemps été mon idéal, cette fille que j'aimerais être. La princesse au petit pois est délicate, raffinée, sensible. elle a besoin qu'on la protège.

Mon 'drame', c'est que petite, un jour, on m'a dit que j'étais forte. Et je me suis rendue compte au fil du temps que les gens s'arrangeaient en se disant que je le suis vraiment. Au final je ferme surtout ma gueule et je prend sur moi parce que je n'ai personne sur qui m'appuyer, que j'ai appris à ne pas déranger, je ne me sens pas forte du tout. C'est juste que face à l'adversité je préfère regarder le verre à moitié plein. C'est facile de se sentir malheureux et de se complaire dans cet état. Pourtant il suffit d'une petite impulsion pour regarder les choses sous un angle juste assez différent pour que cela devienne positif. Et voir la vie du bon côté est finalement beaucoup plus sympa.

Bref, du coup je ne donne pas l'impression d'avoir besoin d'être protégée, ni d'être très sensible. Pour la délicatesse on repassera aussi, et pour le raffinement n'en parlons pas.

Et puis ces derniers temps je me suis rendue compte que, plutôt que de viser un idéal qui ne me ressemblait pas du tout, je devrais plutôt apprendre à m'aimer moi. A voir ce qu'il y a de bien chez moi.

En ce moment, tout le monde revisite Blanche-Neige. Transformant la frêle jeune fille qui passe ses journées à faire le ménage chez les gentils nains qui l'ont recueillis en guerrière (même si prendre Kristen Stewart pour jouer une héroïne de caractère me semble un choix assez étrange). Et si les princesses commencent à avoir des cojones, la Princesse au petit pois pourrait bien en avoir aussi.

Elle pourrait relativiser sur ses bleus dans le dos (d'ailleurs franchement qui rêverait d'une belle-mère qui vous maltraite ?), se dire qu'elle dormira mieux demain. Et si le prince ne la trouve pas cool comme ça, n'admire pas sa force de caractère, et bien tant pis pour lui.

Donc voilà, une princesse au petit pois nouvelle génération. Ne plus essayer d'être quelqu'un d'autre, juste moi en mieux. Un objectif différent, sauf que celui ci est possible, et peut me rendre heureuse. Plutôt que de me morfondre dans les regrets.

Bon voilà, premier post et je blablate déjà beaucoup, mais promis ici on ne parlera pas que de mon nombril (même si un peu quand même).

Les murs sont encore nus, les cartons pas encore déballés, mais bienvenue chez moi les poussins. J'espère qu'on y sera bien.